Dans la mégalopole philippine (Metro Manila)
Metro Manila entend montrer la réalité sociale de la mégalopole philippine tout en offrant un thriller palpitant répondant résolument aux canons du genre. Là réside la force et la faiblesse du film de Sean Ellis, plongée en apnée dans un monde de corruption et de violence qui privilégie cependant l'aspect humain aux bains de sang, ce dont on lui sait gré. D'aucuns attaquent Metro Manila sur sa présumée accumulation de clichés et sa vision touristique et misérabiliste. L'affirmation n'est pas sans doute pas fausse mais elle mérite d'être étayée et seul un public philippin pourrait avoir un avis argumenté et pertinent sur la question. Davantage en tous cas que notre vision occidentale. La comparaison avec les films de Brillante Mendoza est obligée, elle est forcément au désavantage de Sean Ellis qui réalise un film (trop ?) malin et légèrement démagogique, dont la faillibilité et les raccourcis peuvent s'oublier si l'on se focalise sur son efficacité scénaristique, indéniable. Son dénouement renoue lui avec les caractéristiques habituelles du film noir. A l'image d'une oeuvre en définitive ambigüe dans ses intentions.
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