Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

D'île en îles (Touch)

 

Sans prétendre que Baltasar (Kormákur) filme au hasard, le fait est que le cinéaste islandais, si prometteur en ses débuts, s'est laissé happer par le système hollywoodien, avec des productions de moins en moins personnelles, Touch marque un tournant, ou simplement une exception, dans sa carrière, avec son rythme languissant, son récit en abyme et son romantisme sans limites, lequel devient d'ailleurs un peu trop appuyé, en son dénouement, qu'il est possible de trouver idéalisé et peu crédible. Mais avant cela, le film nous aura fait voyager, dans le temps (années 60 et époque Covid) et dans trois territoires insulaires (Islande, Angleterre, Japon), avec une certaine virtuosité narrative pour ne pas nous perdre dans les différentes couches temporelles. On y apprend, entre autres, ce que signifie "hibakusha" (survivants de la bombe atomique), élément central de cette histoire au romanesque assumé, sans aller jusqu'au mélodrame. Il est aussi question de gastronomie, de vieillissement et, de manière plus ample, de ce que vaut une vie et des choix, imposés ou non, qui en modifient parfois toute la trajectoire. Touch est adapté d'un roman de Olaf Olafsson, non publié en français (mais cela viendra peut-être), lequel a coécrit le scénario avec Baltasar Kormákur.

 

 

Le réalisateur

 

Baltasar Kormákur est né le 27 février 1966 à Reykjavik. Il a réalisé 14 films dont 101 Reykjavík et Jar City.

 



02/08/2025
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