Cours martial (IP Man 4)
En place pour un magistral cours martial ! Quoi d'autre dans IP Man 4 ? Les sous-intrigues ne sont pas très passionnantes (maladie, transmission ...) et la lutte entre très gentils et très méchants prend des formes tellement caricaturales que le filml n'est pas loin de marquer contre son camp. Le racisme de l'Amérique blanche dans les années 60 (et encore aujourd'hui) envers les différentes communautés, ici asiatique, est un fait avéré mais le film est tellement outré dans sa vision qu'employer le terme de manichéisme se révèle un doux euphémisme. Cet aspect propagandiste mis à part, IP Man 4 se laisse voir avec bonheir, y compris pour les non initiés, grâce au charisme serein de Donnie Yen et surtout à la chorégraphie des combats, qui allie une certaine élégance à la brutalité. On en oublierait presque le côté martial pour l'aspect artistique avec une beauté intrinsèque et une fluidité parfaite. Même sans avoir suivi la saga IP Man depuis ses débuts, même sans avoir jamais vu le moindre film de kung fu ou de son altesse Bruce Lee, même sans adhérer à une idéologie sans nuances, IP Man 4 est source de plaisir d'esthète, si l'on s'en tient à la notion de divertissement pur. Cela repose la tête et ne donne pas nécessairement envie d'aller casser la tête aux fâcheux qui nous exaspèrent dans la vie réelle. Soyons zen !
Classement 2020 : 53/88
Le réalisateur :
Wilson Yip est né le 20 octobre 1964 à Hong Kong. Il a réalisé 25 films.
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