Cinéphile m'était conté ...

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Concave culpabilité (Every thing will be fine)

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Wim Wenders croit-il encore en la fiction ? Question qui se pose après la projection de Every thing will be fine qui vient après plusieurs films aux scénario peu inspirés (Don't come knocking, Rendez-vous à Palerme) contrairement aux documentaires qui ont suivi (Pina, Le sel de la terre). Quoi qu'il en soit, Everything déconcerte, récit concave, très languissant, à la chronologie qui semble parfois relever de l'aléatoire. Ecrivain en panne, le héros du film, responsable d'un drame épouvantable, trouve la résilience, et le succès littéraire, dans une sorte de catharsis complexe et douloureuse où la culpabilité le poursuit toujours et l'accable, tout en le nourrissant. Enfermé en lui même, le personnage, joué par un James Franco brillant dans la sobriété, est peu aimable et semble comme anesthésié. Il en devient néanmoins fascinant à travers une mise en scène qui le cerne ne lui arrachant que quelques morceaux d'intimité. En un sens, Wenders n'est pas si loin de ses tous premiers films allemands (Alice dans les villes, Au fil du temps), avec l'appui de la musique anxiogène d'Alexandre Desplat. Il est dommage que les personnages secondaires, particulièrement les femmes, soient quelque peu sacrifiés et ne soient là que pour accompagner les angoisses existentielles de l'écrivain tourmenté.

 

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22/04/2015
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