Comment peut-on être persan ? (Avant la fin de l'été)
Près de trois siècles après Montesquieu, Maryam Goormaghtigh se pose la même question : comment peut-être persan ? Pas de propos philosophique dans le premier long-métrage de la cinéaste, qui en toute modestie interroge l'attachement à l'Iran de ses trois étudiants transplantés en France et, partant, leur vision de notre société. A la question de savoir si elle a tourné un documentaire ou une fiction, la réalisatrice répond qu'elle l'ignore. Ce sont ses trois amis que l'on suit tout au long d'Avant la fin de l'été, les répliques sont les leurs mais tout a été "rejoué" devant la caméra. Quoi qu'il en soit, ce road et buddy movie n'a d'autre prétention que de distraire et de faire réfléchir (un peu) dans un style naturaliste dont on ne mettra pas en doute la fraîcheur. Maintenant, avouons que hormis quelques dialogues bien sentis, le film est plutôt court, et pas seulement pour sa durée. Il s'affadit progressivement et n'a pas véritablement de conclusion digne de ce nom. L'entreprise est sympathique mais une structure narrative plus étoffée n'aurait pas été de trop.
La réalisatrice :
Maryam Goormaghtigh est née en 1982 à Genève. Elle a dirigé un premier documentaire en 2009.
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