Combustion lente (Creepy)
Un ancien détective suspecte son voisin d’être impliqué dans une triple disparition au sein d'une même famille, affaire qui remonte à 6 ans. Dans un premier temps, cette adaptation d'un best-seller japonais se déguste façon polar à combustion lente avec ce professeur d'université qui ne peut s'empêcher d'enquêter, sa femme faussement heureuse au foyer et un voisin aussi revêche que bizarre. Rien de trépidant ni de "creepy" là dedans mais quand tout bascule Kiyoshi Kurosawa ne fait pas dans la dentelle. On se croirait dans un film coréen, pervers et sordide. A ceci près que de hasards en coïncidences trop marqués, le film perd en fin de compte de sa crédibilité, fasciné qu'il est par son psychopathe qui il est vrai est plutôt du genre terrifiant. Cela va cependant de mal en pis avec des trous énormes dans le scénario et des incohérences indéfendables dans le comportement des personnages. D'autant plus regrettable que Kurosawa confirme un style inégalable pour distiller l'angoisse et dynamiter la normalité. Présenté à la Berlinale 2016 et sorti au Japon (et dans de nombreux pays) l'année dernière, Creepy précédait Le secret de la chambre noire, premier film de Kurosawa tourné en français, de (déjà) sinistre mémoire.
Classement 2017 : 89/130
Le réalisateur :
Kiyoshi Kurosawa est né le 19 juillet 1955 à Kobe. Il a réalisé 22 films dont Kairo, Tokyo Sonata, Shokuzai et Vers l'autre rive.
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