Cinéphile m'était conté ...

Chagrin et joie (Sorg og glaede), Nils Malmros, Danemark, 2013

Un metteur en scène de cinéma rentre chez lui pour apprendre que sa femme vient de tuer leur bébé. Comment une telle tragédie a t-elle pu arriver et aurait-elle pu être évitée ? Nils Malmros ne cache pas que le film est en grande partie autobiographique et raconte sa propre histoire une quarantaine d'années plus tard. Passé le coup de poignard de l'introduction, Chagrin et joie revient en flashbacks sur l'évolution du couple, notamment à travers le témoignage de l'homme auprès d'un psychiatre. Dans un style clinique qui renforce la puissance du récit sans aucune complaisance dans un désir de catharsis et de compréhension. C'est tout sauf un thriller mais une analyse en  profondeur de la névrose, de la culpabilité et du pardon comme autant d'éléments qui engagent le futur d'une relation amoureuse placée sous le sceau du drame. Chacun réagira avec sa propre sensibilité à un sujet difficile et éprouvant que le film ne rend jamais sordide en expliquant et rationalisant autant que faire se peut.

Note : 6,5/10