Cinéphile m'était conté ...

On ne saurait le dire autrement : Aurore est un film qui traite de la ménopause. Avec une femme de 50 ans comme personnage central (une audace dans le jeunisme ambiant) qui a des bouffées de chaleur, qui revoit un ex, qui va devenir grand-mère, qui doit chercher un emploi, etc, etc. Sur le papier, le scénario pourrait donner l'impression d'égrener un catalogue de situations à ne pas oublier pour être exhaustif, du genre voici un papier à soumettre à tel ou tel magazine féminin. Si le film revendique une certaine dose de militantisme et de féminisme, il s'élève heureusement au-dessus du défilé de clichés par son énergie et surtout son écriture, petit modèle d'équilibre entre lucidité sociale et burlesque du quotidien, faisant le pont entre les fous rires et les larmes amères. Blandine Lenoir, la réalisatrice, si elle ne fait pas de prouesses derrière la caméra car la modestie est de mise, a trouvé le ton juste pour décrire la vie de cette quinquagénaire à l'aube d'une vie nouvelle. Et elle a surtout l'interprète idéale en la personne d'Agnès Jaoui d'une incroyable vérité et dont on connait la vis comica. Bienveillance et tendresse accompagnent ce film qui redonne espoir dans la production française et que l'on accueille ... à bras ouverts.

Classement 2017 : 20/96

La réalisatrice :

Blandine Lenoir est née le 22 septembre 1973. Actrice, elle a tourné 7 courts-métrages avant son premier long, Zouzou.