Bidonville sans sommeil (Ciudad sin sueño)
La force et l'intérêt de Ciudad sin sueño (Ville sans sommeil) tiennent principalement à son caractère immersif, dans un tournage dans lequel les véritables habitants du plus grand bidonville illégal d'Europe, près de Madrid, ont été mis à contribution, donnant ainsi au film un cachet d'authenticité indéniable. Loué soit aussi le réalisateur, Guillermo Galoe, d'avoir exclu tout jugement dans ce qu'il montre, loin du misérabilisme ou, à l'inverse, de l'idéalisme. Sa mise en scène est d'ailleurs très dynamique et l'utilisation de filtres de couleur permet de donner une teinte onirique et poétique qui l'éloigne, par instants, de son naturalisme intrinsèque. En cela, le film ressemble assez souvent à certaines productions d'Amérique latine, qui mettent l'accent sur les plus défavorisés ou marginaux de la société, avec un souci largement documentaire. Et de la même façon que ces derniers, Ciudad sin sueño pêche un peu par dans sa partie de fiction, dans le sens où le collectif prend fréquemment le pas sur les questionnements de son personnage principal, un adolescent Rom, dont on aurait aimé s'approcher encore davantage, au-delà de ses amitiés, de son attachement à son grand-père et de son amour pour un lévrier véloce, lequel constitue mieux qu'un personnage secondaire.
Le réalisateur :
Guillermo Galoe est né à Madrid. Il a réalisé 1 documentaire et 3 courts-métrages.
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