Alors on danse (L'étoile filante)
La nouvelle livraison de l'impayable duo composé de Fiona Gordon et de Dominique Abel n'apparaîtra sans doute pas comme le sommet de leur œuvre mais il contient suffisamment de moments exaltants et doux/dingues pour que l'on ne ressorte pas de la projection déçu. Contrairement à certains de leurs longs-métrages, il existe bel et bien une trame narrative dans L'étoile filante, quoique furieusement alambiquée. C'est dans une ambiance de film noir, à la Kaurismäki, que se déroule cette aventure bruxelloise mais c'est surtout dans les dérapages non contrôlés que l'on goûte réellement la touche Abel et Gordon, en particulier dans des danses effrénées ou dans des gesticulations corporelles qui confinent à l'art du mime. Certaines scènes témoignent de trouvailles irrésistibles où l'absurde s'invite et s'installe avant que le récit ne reprenne, peu ou prou, ses droits. Mais celui-ci manque de fluidité et peu nous chaut son développement et ses méandres, en définitive. A noter aussi un ton plus mélancolique que d'habitude et même des préoccupations sociales, certes annexes, mais qui démontrent que les coréalisateurs sont loin d'être coupés du monde, même si c'est le leur, si personnel et plein de fantaisie, que l'on aime voir à l'écran. Et c'est aussi un cinéma de troupe avec l'ensemble de ses acteurs élastiques, que l'on apprécie pour sa singularité et sa tonicité.
Les réalisateurs :
Fiona Gordon est née en Australie en 1957 et Dominique Abel en Belgique en 1957. Ils ont réalisé 5 films dont Rumba et La Fée.
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