Aimer, boire, chanter, et puis mourir
C'est son ultime pied de nez : quelques jours avant la sortie de son dernier film, Aimer, boire et chanter, Alain Resnais a tiré sa révérence. Ma première "rencontre" avec le cinéaste date des années de collège. Un prof de maths, fort cinéphile, nous avait convié à un projection de Je t'aime, je t'aime. Drôle d'idée, il s'agit sans doute du film le plus étrange et opaque du cinéaste. Resnais s'est sans cesse remis en question et a fini par casser cette image d'intellectuel à laquelle ses premiers films : Hiroshima, mon amour et L'année dernière à Marienbad, notamment, ont largement contribué. Providence a été l'un de mes plus grands chocs cinématographiques et à partir de ce moment là, je l'ai suivi attentivement, lui pardonnant quelques films moyens et appréciant que, devenant plus âgé, sa malice et sa gaieté prennent le dessus même s'il était toujours obsédé par la mort.
Resnais vient de rejoindre Truffaut et quelques autres au paradis des réalisateurs qui ont fait rayonner l'esprit français aux quatre coins du monde.
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