Cinéphile m'était conté ...

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La sorcière bien-aimée (La vague arrêtée)

Juan Carlos Méndez Guédez publie depuis près de 30 ans en espagnol mais, tardivement traduit en français, il ne s'est réellement fait connaître dans notre pays que récemment avec Les Valises aux Éditions Métailié. S'il n'avait pas conquis tous les lecteurs avec ce livre, La vague arrêtée, de très bonne facture, devrait lui valoir un surcroît de notoriété, notamment auprès des amateurs de romans noirs latino-américains. Caracas est la vedette de cet ouvrage au même titre que son héroïne, la très sensuelle Magdalena, plus de prime jeunesse mais toujours attentive aux charmes virils de la gent masculine. Cette enquêtrice aux méthodes peu orthodoxes, avec des dons aléatoires de divination, est chargée de remonter la piste d'une jeune espagnole qui a disparu dans la capitale vénézuélienne. L'occasion pour cette sorcière bien-aimée (pas par tout le monde) de revenir dans une ville qu'elle connait déjà mais qui est devenue la plus dangereuse du monde. On ne s'ennuie pas un seul instant dans La vague arrêtée avec des dangers permanents, des personnages à double ou triple face et une Magdalena qui n'a peur de rien, ou presque. L'auteur n'est pas non plus du genre timide, multipliant les rebondissements dans un style où crudité, humour et poésie se mêlent au milieu des coups de feu et des trahisons. Cela ne donne pas nécessairement envie de prendre un billet pour Caracas mais la cité est parfaite comme décor pour un roman agité et délétère.

 

 

L'auteur :

 

Juan Carlos Mendez Guedez est né le 2 mars 1967 à Barquisimeto (Venezuela). Il a publié une vingtaine de livres dont Mambo canaille et Les valises.

 



26/10/2021
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