Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Elin et Ellen (La matière du chaos)

Se sentir parfois perdu dans l'intrigue d'un roman n'est pas en soi une mauvaise chose, s'il y a des raisons de croire que ce n'est qu'un moment fugace et qui va tout s'éclaircir par la suite. Dans La matière du chaos de l'Islandaise Kristín Eiríksdóttir, ce sentiment de perte de contact est presque constant et comme tout s'achève par la confusion de l'esprit de la narratrice, l'impression générale reste des plus évanescentes. Reprenons : la narratrice (Elin) est une vieille dame asociale, accessoiriste pour le théâtre et le cinéma, dont l'existence passée occupe quelques chapitres, sans ordre particulier (dont un voyage singulier en Thaïlande et en Birmanie). Amenée à collaborer sur une pièce de théâtre écrite par une jeune femme de 19 ans (Ellen), elle s'aperçoit que celle-ci est la fille d'un grand auteur. Par ailleurs, les deux héroïnes se sont rencontrées il y a longtemps, ce dont la plus jeune ne peut se souvenir. Elin est obsédée par Ellen, sans doute parce qu'elle se reconnait en elle, dans ses difficultés à communiquer, entre autre. Et voilà, tout pourrait être relativement simple et touchant, entre ces femmes de générations différentes, mais s'avère plutôt amphigourique car Kristín Eiríksdóttir préfère multiplier les retours en arrière dans la vie de l'une ou l'autre, jusqu'à un dénouement particulièrement brumeux. Voici un roman dont le chaos de la matière laisse rêveur.

 

 

L'auteure :

 

Kristín Eiríksdóttir est née le 3 novembre 1981 à Reykjavik. Elle a publié 8 livres.

 



24/07/2022
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