Cinéphile m'était conté ...

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A en perdre son mandarin (Le sniper, le président et la triade)

Point n'est besoin d'avoir lu le premier tome des enquêtes et mésaventures de Ai Li, homme de main protéiforme, et de Wu, ancien flic reconverti dans les assurances, pour apprécier le nouveau polar du Taïwanais Chang Kuo-Li, intitulé Le sniper, le président et la triade. C'est un tissu d'intrigues entremêlées qui attend le lecteur dans cette histoire de tentative d'assassinat contre le président sortant du pays, à quelques jours des élections. Un stratagème de son opposant, pourtant en tête des sondages ou un coup monté, imaginé pour renverser la tendance en faveur de l'élu ? Peu importe, au fond, car c'est dans le marigot de la politique et de la pègre que s'insinue voluptueusement le roman, multipliant les personnages, au risque d'en perdre son mandarin. Même en s'égarant parfois dans ses entrelacs, le livre se révèle gouleyant à souhait, dans un style direct et truculent d'où l'humour n'est jamais absent. Le récit se dévore d'autant plus qu'il est riche en descriptions de spécialités locales. A noter que l'argument initial part d'un fait réel : l'assassinat manqué du président taïwanais Chen Shui-bian en 2004. Mais il s'agit bien ici d'une fiction qui, au-delà de son suspense, propose un voyage agité et pittoresque dans le petit État insulaire, situé à seulement 180 km de l'inquiétante Chine.

 

 

L'auteur :

 

Chang Kuo-Li est né le 26 mars 1955 à Taipei. Il a publié une trentaine de livres dont Le sniper, son wok et son fusil.

 



25/09/2022
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