Amour, musique et cognac (Bravo virtuose)
Enfin un film arménien sur nos écrans. Une comédie qualifiée de "douce amère" mais qui est le plus souvent plutôt noire, s'attachant notamment à décrire le pouvoir d'oligarques sans foi ni loi, régnant dans le pays comme dans d'autres républiques issues de l'ex-URSS. Bravo virtuose a aussi les apparences d'un thriller un tantinet loufoque, pas crédible un seul instant, mais on en a cure. Superbement photographié et réalisé, le film laisse une large place à la musique, somptueuse, et se déroule sans chute de rythme, alternant les tonalités, y compris dans un registre féérique et romantique avec son héros déphasé mais courageux et une femme fatale sublimée (la russe Maria Akhmetzyanova, magnifique). Si les péripéties ne sont pas à prendre au sérieux, le contexte social, lui, est assez représentatif, ainsi que l'importance de la culture et accessoirement le goût pour le cognac local. Saupoudré d'action, de tendresse et de violence, très graphique, le film de Lévon Minasian séduit par son enthousiasme, son énergie et son esprit à la limite de la parodie de plusieurs genres cinématographiques.
Classement 2018 : 12/36
Le réalisateur :
Lévon Minasian est né le 7 juillet 1970 à Gyumri (Arménie). Il a réalisé 6 courts-métrages.
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